IdeaDestroyingMuros: géographies intermittentes
Lectures charnelles-politiques du déplacement
Dans le cadre du séminaire tenu à l’Université Paris 8 par Nadia Setti : Esthétiques de l´hospitalité
Vendredi 7 mai 2010 9h-12h Batiment B Salle B236
IdeaDestroyingMuros est une association qui est née en 2005 en Italie et qui pour la plupart est composée par des activistes qui vivent en dehors du pays d’origine. C’est une association dont les pratiques sont hétérogènes mais ses composantes partagent les champs d’action et les centres d’intérêt dans une perspective de genre : l’art, les relations sociales, la manipulation du corps et la performativité. Celles parmi nous qui habitent en Espagne sont en train de faire de la recherche par rapport à la théorie queer et aux actions et aux représentations Post Porno. Un des projets de l’association est : VideoArmsIdea, un projet lié à la performance théâtrale et à l’audiovisuel. Leur activisme vise à réduire la distance entre public et privé et se pose contre le système re-productif capitaliste-hétéronormatif : un des objectifs est aussi celui de visibiliser ces pratiques sexuelles qui ne rentrent pas dans la pornographie Mainstream ou qui sont considérées comme obscènes ou monstrueuses. Ce qui est en jeu n’est pas si c’est bien ou pas de consommer de la pornographique mais plutôt il est question de s’interroger sur comment nos pratiques et nos relations sexuelles au quotidien sont façonnées par des imaginaires conditionnés et construits par des rapports sociaux de pouvoir. Leurs stratégies d’action sont principalement les orgies, la nudité publique et la fête, mais la fête en tant qu’espace d’expérimentation des limites du corps et en tant qu’occasion pour dynamiter l’hégémonie du langage dialectique comme le seul langage de communication possible.
Donc le travail de VideoArmsIdea est fondé sur l’urgence de défaire la pornographie traditionnelle faisant bouger les rôles binaires de représentation : homme-femme et en pluralisant les possibilités de plaisir sexuel autres que génital.
En tant qu' association nous avons plusieurs différents champs d’intérêt : la gestion culturel et l’organisation d’événements, la traduction en tant que défi aux systèmes de clôtures entre les langues nationales et la prostitution, thème qui nous intéresse en tant que nœud reliant l’économie et la mobilité du travail à la sexualité.
Notre collaboration dure depuis longtemps. A cause de nos déplacements continus (entre les idiomes, par la traduction, l’ Espagne et l’Italie, l’Italie et la France etc. les villes, la métropole et les villages, le féminin et le masculin etc.) nous nous retrouvons avec une sorte d’ obsession de la géographie, politique ainsi que charnelle. Nous avons des autres cartes à tracer et des liens cachés à connecter. Ici à Paris nous avons constaté la difficulté, voire l’irréalité, de vivre différemment et de façon active/militante, de faire partie d’un réseau trans-féministe, de mettre en commun nos pratiques, d’occuper des espaces, de se retrouver ensemble. Notre travail commun se fonde sur une méthode auto- anthropologique qui met en relation la biographie de chacune avec le contexte socioculturel et politique ; et cela pour connecter ces biographies, pour faire émerger des correspondances, des différences, des possibilités partagées de lutte et de vie. On a utilisée alors une pluralité de formes de correspondance : des envois postaux d’objets autoproduits, des conversations par skype, des vidéo-documentaires réalisés à partir d’auto-interviews. En ce moment, ici en France, nous avons ressenti l’urgence d’une réflexion commune sur l’hétérogénéité de nos pratiques. A partir des origines différentes de chacune nous nous sommes rendues compte que le vécu influençait nos actions politiques. En autre les pays d’accueil jouent un rôle important dans la concrétisation de nos démarches.
Pour articuler toutes les potentialités des pratiques qu’on utilise (les pratiques PostPorno, la méthode auto-antropologique, de correspondance postale) on a commencé à travailler à un recueil d’auto-narration. On s’est posé différentes questions autour de nos sexualités et de leurs enjeux avec les institutions culturelles et les systèmes économiques (écoles, famille, police, travail, medias, pornographique) qui les ont construites et normalisées.
Donc les questions sont les suivantes :
- Comment tu vis, lies ou sépares les espaces publiques ou privés ? De quelle façon on te les a offerts depuis l’enfance ?
- Quand te souviens-tu de t’être masturbée ?
- Quelles mappes de plaisir tracerais-tu sur ton corps ?
- Quelles expériences et quelles relations ont marqué ta relation avec la sexualité ?
- Comment as-tu vécu l’assignation à un genre ?
- Comment la télévision a influencé ton imaginaire? Et la pornographie ?
- Qu’est-ce que c’est un acte de violence ? De quelle façon entres-tu en relation avec la violence, par qui tu l’as subie et sur qui tu l’as agie ?
- Est-ce que tu t’es jamais heurtée à la police ?
- Ton histoire singulière fait partie de l’Histoire du pays où t’es née et si oui de quelle façon ?
- Quel est ton rapport avec l’idiome et la parole? Quelle est l’importance de l’éducation ? Qu’est ce que t’a appris à l’école ?
- Quel est ton rapport avec le travail rémunéré ? Et avec le travail en tant que libre activité productive (qui exclue la médiation par l’argent) ?
- Comment neutralises-tu la médiation (le pouvoir) de l’argent entre toi et les objets et entre toi et les autres ?
- Comment la fantasie peut-elle être un moyen ou une arme ?
On a réalisé le recueil qu’on va vous présenter par le web. La traduction en italien, espagnol et français fait émerger des géographies singulières qui ont l’intention d’être contre institutionnelles et non-hétéronormatives. Grace à des outils de déconstruction issus de pratiques de narration partagée et de relations charnelles, nous réélaborons nos histoires et participons à la création d’un réseau pute-trans-féministe et contre la sexophobie.
Ce projet a était réalisé grâce à la collaboration entre et aux textes de : O.R.G.I.A., Diana Pornoterrorista, Itziar Ziga, Medeak, Sayak Valencia, Esperanza Moreno, Graham Bell Tornado, Helen la Floresta, Leonor Silvestri, Klau Kinky, La Boucherie, Urgence, Vesna
Lectures charnelles-politiques du déplacement
Dans le cadre du séminaire tenu à l’Université Paris 8 par Nadia Setti : Esthétiques de l´hospitalité
Vendredi 7 mai 2010 9h-12h Batiment B Salle B236
IdeaDestroyingMuros est une association qui est née en 2005 en Italie et qui pour la plupart est composée par des activistes qui vivent en dehors du pays d’origine. C’est une association dont les pratiques sont hétérogènes mais ses composantes partagent les champs d’action et les centres d’intérêt dans une perspective de genre : l’art, les relations sociales, la manipulation du corps et la performativité. Celles parmi nous qui habitent en Espagne sont en train de faire de la recherche par rapport à la théorie queer et aux actions et aux représentations Post Porno. Un des projets de l’association est : VideoArmsIdea, un projet lié à la performance théâtrale et à l’audiovisuel. Leur activisme vise à réduire la distance entre public et privé et se pose contre le système re-productif capitaliste-hétéronormatif : un des objectifs est aussi celui de visibiliser ces pratiques sexuelles qui ne rentrent pas dans la pornographie Mainstream ou qui sont considérées comme obscènes ou monstrueuses. Ce qui est en jeu n’est pas si c’est bien ou pas de consommer de la pornographique mais plutôt il est question de s’interroger sur comment nos pratiques et nos relations sexuelles au quotidien sont façonnées par des imaginaires conditionnés et construits par des rapports sociaux de pouvoir. Leurs stratégies d’action sont principalement les orgies, la nudité publique et la fête, mais la fête en tant qu’espace d’expérimentation des limites du corps et en tant qu’occasion pour dynamiter l’hégémonie du langage dialectique comme le seul langage de communication possible.
Donc le travail de VideoArmsIdea est fondé sur l’urgence de défaire la pornographie traditionnelle faisant bouger les rôles binaires de représentation : homme-femme et en pluralisant les possibilités de plaisir sexuel autres que génital.
En tant qu' association nous avons plusieurs différents champs d’intérêt : la gestion culturel et l’organisation d’événements, la traduction en tant que défi aux systèmes de clôtures entre les langues nationales et la prostitution, thème qui nous intéresse en tant que nœud reliant l’économie et la mobilité du travail à la sexualité.
Notre collaboration dure depuis longtemps. A cause de nos déplacements continus (entre les idiomes, par la traduction, l’ Espagne et l’Italie, l’Italie et la France etc. les villes, la métropole et les villages, le féminin et le masculin etc.) nous nous retrouvons avec une sorte d’ obsession de la géographie, politique ainsi que charnelle. Nous avons des autres cartes à tracer et des liens cachés à connecter. Ici à Paris nous avons constaté la difficulté, voire l’irréalité, de vivre différemment et de façon active/militante, de faire partie d’un réseau trans-féministe, de mettre en commun nos pratiques, d’occuper des espaces, de se retrouver ensemble. Notre travail commun se fonde sur une méthode auto- anthropologique qui met en relation la biographie de chacune avec le contexte socioculturel et politique ; et cela pour connecter ces biographies, pour faire émerger des correspondances, des différences, des possibilités partagées de lutte et de vie. On a utilisée alors une pluralité de formes de correspondance : des envois postaux d’objets autoproduits, des conversations par skype, des vidéo-documentaires réalisés à partir d’auto-interviews. En ce moment, ici en France, nous avons ressenti l’urgence d’une réflexion commune sur l’hétérogénéité de nos pratiques. A partir des origines différentes de chacune nous nous sommes rendues compte que le vécu influençait nos actions politiques. En autre les pays d’accueil jouent un rôle important dans la concrétisation de nos démarches.
Pour articuler toutes les potentialités des pratiques qu’on utilise (les pratiques PostPorno, la méthode auto-antropologique, de correspondance postale) on a commencé à travailler à un recueil d’auto-narration. On s’est posé différentes questions autour de nos sexualités et de leurs enjeux avec les institutions culturelles et les systèmes économiques (écoles, famille, police, travail, medias, pornographique) qui les ont construites et normalisées.
Donc les questions sont les suivantes :
- Comment tu vis, lies ou sépares les espaces publiques ou privés ? De quelle façon on te les a offerts depuis l’enfance ?
- Quand te souviens-tu de t’être masturbée ?
- Quelles mappes de plaisir tracerais-tu sur ton corps ?
- Quelles expériences et quelles relations ont marqué ta relation avec la sexualité ?
- Comment as-tu vécu l’assignation à un genre ?
- Comment la télévision a influencé ton imaginaire? Et la pornographie ?
- Qu’est-ce que c’est un acte de violence ? De quelle façon entres-tu en relation avec la violence, par qui tu l’as subie et sur qui tu l’as agie ?
- Est-ce que tu t’es jamais heurtée à la police ?
- Ton histoire singulière fait partie de l’Histoire du pays où t’es née et si oui de quelle façon ?
- Quel est ton rapport avec l’idiome et la parole? Quelle est l’importance de l’éducation ? Qu’est ce que t’a appris à l’école ?
- Quel est ton rapport avec le travail rémunéré ? Et avec le travail en tant que libre activité productive (qui exclue la médiation par l’argent) ?
- Comment neutralises-tu la médiation (le pouvoir) de l’argent entre toi et les objets et entre toi et les autres ?
- Comment la fantasie peut-elle être un moyen ou une arme ?
On a réalisé le recueil qu’on va vous présenter par le web. La traduction en italien, espagnol et français fait émerger des géographies singulières qui ont l’intention d’être contre institutionnelles et non-hétéronormatives. Grace à des outils de déconstruction issus de pratiques de narration partagée et de relations charnelles, nous réélaborons nos histoires et participons à la création d’un réseau pute-trans-féministe et contre la sexophobie.
Ce projet a était réalisé grâce à la collaboration entre et aux textes de : O.R.G.I.A., Diana Pornoterrorista, Itziar Ziga, Medeak, Sayak Valencia, Esperanza Moreno, Graham Bell Tornado, Helen la Floresta, Leonor Silvestri, Klau Kinky, La Boucherie, Urgence, Vesna
vi abbraccio forteeee!!!!
ResponderEliminara dar por el culo en paris!!!
intermittente il mio cuore,
continuo il mio amore
carne y sangue
k