Qui
trouve?
Mettendo gli spilli
tra pizzi verdi, cotone azzurro e raso blu, sembra di avere sempre le mani nell’acqua.
kiaru prende un
kimono di seta nera con i polsi azzurri. E’ molto bello, stile orientale. L’abbiamo
trovato in un sacco di vestiti regalato da un’amica di una nostra amica.
“Taglio, così uso l’azzurro
per il mare?”
“Puoi usare anche
il nero.”
“Si, per i punti in
cui il mare è scuro, quando il fondo è nero di alghe”.
“O per il petrolio”.
Una visione postesotica
punta a rendere visibile il conflitto con l’idea che l’isola sia un luogo incontaminato, vergine o irrimediabilmente violato.
L’isola sconosciuta, scoperta, abbandonata, deserta,
selvaggia, infernale e paradisiaca non esiste più, e di certo non è mai
esistita nei termini in cui l’hanno sognata e la sognano i turisti, gli
imprenditori, gli antropologi, scrittori e artisti.
Cercare luogo altro
dove imporre il proprio, un porto dove salvarsi, una cultura altra, una
spiaggia dove dimenticarsi -dimenticando la propria storia e il proprio
quotidiano- corrispondono ad una visione esotica in cui la
deresponsabilizzazione è permessa perché i mondi sono considerati in modo
assoluto separati.
Qui trouve ?
En fixant les dentelles vertes, les cotons bleus clairs et les satins
bleus avec les épingles, nous avons la sensation de tremper les mains
dans l’eau tout le temps.
Kiaru prend un kimono de soie noire avec les poignets bleus. C’est
très beau, style oriental. Nous l’avons trouvé dans un sac de vêtements
que nous a offert une copine.
“Est-ce que je découpe les poignets pour coudre la mer?”
“Tu peux utiliser les parties noires.”
“Ah oui, parfois la mer est noire quand au fond il y a beaucoup d’algues.”
“Ou à cause du pétrole”.
Une vision postexotique rend visible le conflit avec l’idée que l’île
soit un lieu vierge ou irrémédiablement violé. L’île inconnue,
découverte, abandonnée, déserte, sauvage, hyper dangereuse et
paradisiaque à la fois n’existe plus, et sans doute elle n’a jamais
existé comme les touristes, les entrepreneurs, les anthropologue, les
écrivains et les artistes ont rêvé et rêvent d’elles.
Chercher un lieu autre où reproduire le sien, chercher un
port loin pour se sauver, ou bien une culture autre, une plage où
s’oublier – en oubliant sa propre histoire et son propre quotidien –
correspondent à une vision exotique où la déresponsabilisation est
permise parce que les mondes sont considérés comme séparés.
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